© Vero Tours, 2014.
Histoire Peu de recherches ont été effectuées jusqu’à présent et l’on sait peu de choses de l’histoire du Bénin de l’époque avant l’arrivée des premiers européens sur le terrain de ce qui est le Bénin aujourd’hui. Avant l’ère chrétienne, la région est habitée par des pygmées, qui sont des chasseurs-cueilleurs. Le1er millénaire après J.-C. voit l’arrivée de différents groupes ethniques pratiquant l’agriculture et l’élevage, notamment les Somba, Bariba, Fulbe et les Fon.  En 1473, les Portugais débarquent sur la côte du futur Togo. Ils sont à la recherche du plus court chemin pour accéder aux Indes. Mais c’est seulement 200 ans plus tard que les Européens commencent à établir leur commerce au Bénin, d’abord le commerce de marchandises diverses, après de « marchandise humaine ». Jusqu’à  20.000 esclaves sont embarqués chaque année aux ports de Ouidah, Porto Novo et Grand Popo. Les négriers sont soutenus par les rois du Dahomey qui jouent un rôle important dans le commerce d’esclaves. En échange, ils reçoivent des armes et des canons. Il existe plusieurs légendes à propos de la création du royaume du Dahomey, qui se prononce en langue fon « Danhomè » signifiant « dans le ventre de Dan ». Cette prononciation était difficile pour les français, donc ils l’ont remplacé par Dahomey. Toutes les légendes sont liées à Dan. Il y a une qui dit que le chef de village Dan  était harcelé par plusieurs princes, parmi eux le futur roi Houégbadja, en lui demandant des parcelles de terrain, à n'en plus finir. Un jour, fâché, Dan leur dit : "Voulez-vous donc vous installer dans ma ventre ?" En réponse, Houegbadja tua Dan, et bâtit sur son tombeau une maison qu’il appelle « Danhomè ». Une autre légende dit que l’épouse du roi trompa son mari avec Dan. Pour se venger, le roi éleva son palais en perçant le ventre de Dan par une poutre.  Du 17ème siècle jusqu’à l’arrivée des Français en 1892, le Royaume d’Abomey s’affirme comme l’un des plus puissants de la côte occidentale de l’Afrique. Jusqu’à la moitié du 19ème siècle les rois du Dahomey profitent de la traite négrière. Même si, officiellement, le trafic d'esclaves est aboli en 1807, ce n’est que lors du règne de l’avant-dernier roi, le roi Glélé, qu’il est réellement interdit. Puisque l’huile de palme et le tabac, remplaçant le commerce d’esclaves, ne peuvent pas atteindre le même taux de profit que la marchandise humaine, le déclin du royaume commence culminant en 1892 lorsque les Français prennent Abomey. Pour s’opposer à l’occupation française,  le roi  Gbehanzin I ordonne l’incendie de la ville qui ravage les palais royaux. Mais cela ne peut pas empêcher les Français de conquérir la ville.  Gbehanzin I doit se réfugier dans l’arrière-pays. Il est capturé deux ans plus tard et exilé à l’île de Martinique, puis en Algérie, où il meurt en 1906. Les troupes françaises avancent vers le nord et occupent successivement les royaumes de Nikki, Djougou et Parakou. La colonie du Dahomey et dépendances est créée par décret du 22 juin 1894. Elle ne perd son autonomie qu’en 1904 lors de son incorporation à l’Afrique occidentale française. Plus de 60 ans la colonie reste sous le contrôle du gouverneur général de l'A.O.F, résidant à Dakar. Durant cette période, les Français contribuent à l’amélioration du port de Cotonou et au développement des secteurs de  l‘éducation et de la santé.  Le 1er  août 1960 le Dahomey obtient son indépendance de la France et Hubert Maga, issu du nord du pays, devient le 1er Président de la République du Dahomey. Trois ans plus tard, le 28 octobre 1963, Hubert Maga est renversé par un coup d'état sans effusion de sang. Commence alors une longue période de turbulence politique fort mouvementée, caractérisée par plusieurs coups d’Etats et tentatives de putsch. Le 26 octobre 1972, le Conseil présidentiel est renversé dans un coup d'État par un  groupe de jeunes militaires dirigé par le commandant Mathieu Kérékou. Il adopte le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de gouvernement. Kérékou reste 17 ans au pouvoir, une période marquée par l’oppression politique, l’endettement de l’Etat et la mauvaise gestion économique du pays. En 1975, le Dahomey change de nom et devient République populaire du Bénin en souvenir du Royaume médiéval du Bénin, au sud de l'actuel Nigéria. Suite à l’accentuation de la crise économique et la recrudescence des mouvements de protestation des étudiants en 1989, Kérékou accepte de convoquer une "Conférence Nationale" destinée à établir de nouvelles institutions. Cette conférence  met en place un gouvernement de transition dirigé par le premier ministre Nicéphore Soglo, ancien administrateur à la Banque mondiale. Au terme des élections présidentielles de mars 1991, organisées sous le signe du multipartisme, Nicéphore Soglo est élu président de la République. En 1996 Mathieu Kérékou revient au pouvoir suite à des élections démocratiques qu’il remporte face à Nicéphore Soglo. Pour ses étonnantes mues dans le domaine politique et religieux, Kérékou est désormais surnommé «le caméléon». Il est réélu en 2001. Selon la Constitution il ne peut pas se représenter à la fin de son mandat en 2006. Les élections en mars 2006 se déroulent normalement, et le docteur Boni Yayi  devient Président de la République. En 2011 il est réélu pour un second tour. Cette fois-ci, des reproches de fraude électorale jettent une ombre sur sa réélection.     Population Parmi les 9 millions d’habitants du pays, on distingue plus de 40 groupes ethniques différents, dont chaque groupe a sa propre histoire, sa langue et sa culture. Les Fon représentent le plus grand groupe avec 40 % environ de la population. Ils sont de la même famille ethnique que les Adja au sud-ouest du pays et que les Goun qui se sont installés dans la région de Porto-Novo. Au sud du Bénin, les Yoruba venus probablement de l’ouest de l’actuel Nigéria, constituent la deuxième plus grande ethnie du pays représentant 12 % de la population totale. Ils occupent le sud-est et le centre du Bénin. Dans la région de Porto-Novo et de Ouidah on rencontre beaucoup de créoles, descendants d’esclaves libérés qui sont retournés dans leur pays. Parmi la mosaïque d‘ethnies qui occupent le nord du Bénin on peut citer les Betammaribé, connu aussi sous le nom Somba, les Bariba et les Dendi. Les Somba sont réputés pour leurs châteaux en terre, surnommés  tata Somba, des véritables merveilles d’architecture. Ils vivent dans la chaîne montagneuse de l’Atakora. Les Bariba occupent le nord-est du pays, leur capitale est Nikki. Les Dendi constituent la plus grande ethnie du nord. Ils sont probablement venus de l’actuel Mali pour s’installer vers Parakou et Natitingou. Les Peuls sont une ethnie de nomades et semi-nomades vivant au nord du pays.                                                                    Religions Le Bénin est considéré comme le berceau du vaudou (ou vodoun). On estime que 60%-70% de la population pratiquent encore les religions traditionnelles, souvent parallèlement aux autres confessions. Les chrétiens représentent environ 35 % de la population, dont la majorité sont catholiques. L’islam est pratiqué au nord du pays, environ 25% de la population sont musulmans. Originaire du Bénin, la culture vaudou s'est étendue à l'Amérique et aux îles des Caraïbes, notamment Haïti, avec la traite négrière. On estime qu’aujourd’hui le culte vaudou compte environ 50 millions de pratiquants dans le monde. « Vaudou » est un mot fon signifiant « dieu » ou « esprit ». C’est un ancien culte qui a existé depuis plus de 4000 ans. Le vaudou est en réalité une religion complexe qui se divise en plusieurs groupes, chacun ayant sa propre tradition et son propre loa, leader spirituel. Le panthéon vaudou est constitué de plus de 200 dieux et esprits, dont Mawu-Lissa est le Dieu suprême, Mawa représentant les caractéristiques femelles et Lissa les mâles.   Parmi les autres divinités on trouve Lêgba qui a la fonction d'intermédiaire et de messager des dieux, Fa, le dieu du destin, Sogba, le dieu de la mer et des tempêtes et Dan qui pour les Fon désigne le serpent, plus particulièrement le python, un animal sacré qu'on ne doit pas tuer. Dan a assisté à la création et soutient l'univers. Le temple des Pythons à Ouidah lui est consacré. Chaque divinité fait l’objet d’un culte spécifique, avec ses prêtres, et ses adeptes.  Dans les rites du vaudou, les sacrifices d'animaux et offrandes de nourriture, de rhum et de tabac jouent un rôle central. Ils permettent aux adeptes d’implorer la clémence des divinités. Les prêtres vaudou dansent pour entrer en transe, accompagnés par le rythme des tam-tams. La transe leur permet de communiquer avec les esprits de leurs ancêtres et transmettre leurs conseils à ceux qui les ont demandés. Dans les pays occidentaux,  le vaudou est souvent confondu avec l’image qui est diffusée par les scénarios de films des studios hollywoodiens et considéré à tort comme malveillant et barbare.   Langues Le Français est la langue officielle du pays. Parmi les langues locales le fon est la plus importante. Il est parlé par la majorité de la population au sud et au centre du Bénin et considéré comme la langue véhiculaire du pays. Il existe en outre 53 langues et parlers parmi eux le yoruba, le bariba et le dendi.   La flore et la faune La flore La flore du Bénin comprend environ 3000 espèces d’arbustes, d’arbres et d’autres plantes. La savane est le type dominant de végétation au Bénin qui se divise en savane sèche et savane humide. La forêt pluviale qui jadis a couvert la région côtière a été largement détruite. Aujourd’hui il ne reste que très peu de surfaces forestières. Au sud du pays le palmier à huile et le cocotier sont cultivés. On retrouve également les cultures de coton, de manioc, le haricot, le mil, l’igname et l’arachide. L’arbre iroko est considéré comme sacré au Bénin. Dans la savane arborée ou arbustive qui couvre les régions sèches au nord du pays on trouve de différentes espèces d’arbres. Le baobab (Adansonia digitata) est l’arbre le plus caractéristique de cette savane.  Considéré comme sacré partout en Afrique, il produit un fruit que l'on appelle pain de singe. Presque tout est utilisé dans le baobab : les graines pour l'huile ; l’écorce sert à confectionner cordes et nattes ;  la pulpe des fruits frais ou séchés mêlée à de l'eau fournit une boisson rafraichissante riche en vitamines ; les feuilles de baobab riches en protéines et minéraux se consomment bouillies ; les racines sont importants dans la médicine traditionnelle. En décembre et janvier le kapokier avec ses fleurs, de couleur rouge sang, se remarque de loin. Elles poussent au printemps, bien avant que les feuilles n‘apparaissent. Des manguiers exubérants caractérisent le paysage de la savane.  La faune Le Bénin offre probablement les meilleures chances en Afrique de l’Ouest d’observer les animaux. Cependant, il n’y a pas beaucoup d’aires protégées et on ne rencontre pas de grands troupeaux comme en Afrique de l’Est ou en Afrique Australe. Deux parcs nationaux ont été créés au nord et au nord-est du pays : le Parc National de la Pendjari et le Parc National transfrontalier du W. Les deux parcs offrent aux visiteurs la possibilité de voir des lions, des léopards et des guépards ainsi que d’autres espèces de félins comme le serval, le caracal et le chat sauvage africain. La population d’éléphants dans les deux parcs compte plus de 3000 animaux que l’on y rencontre assez fréquemment. Tandis que le lycaon est très menacé et au bord de l'extinction au Bénin, les hyènes  tachetées peuvent être régulièrement observées. Parmi les primates on peut citer les babouins et les singes verts, ainsi que les singes rouges. Les antilopes sont représentées par un grand nombre d‘espèces y compris l’antilope rouanne,  le cobe à croissant, le bubale roux, le guib harnaché, l’ourébi et plusieurs espèces de duikers. Les phacochères et les damans des rochers sont également très répandus. Le Bénin est aussi un paradis pour les amateurs d’oiseaux. Le pays compte 572 espèces différentes d’oiseaux. Les lagunes le long de la côte offrent la meilleure possibilité d’observer un grand nombre d’oiseaux aquatiques. La région autour des lacs Nakoué et  Ahémé est partiellement couverte de forêt, ainsi on peut y voir également des oiseaux forestiers. Parmi les espèces d’oiseaux du Bénin on peut citer plus de 50 espèces d’oiseaux de proie tels que l’aigle pêcheur et de différentes espèces de vautours. Dans les parcs nationaux on trouve des cigognes comme le marabout d’Afrique et le jaribu, de nombreuses espèces d’ibis et d’hérons, des vanneaux, le jacana africain et beaucoup d’autres espèces. Pour plus de précisions sur les merveilles ornithologiques du Bénin nous conseillons la lecture d’un livre des oiseaux comme  Harper Collins 1977 Field Guide to the Birds of West Africa. Dans les deux parcs nationaux on trouve le crocodile du Nil, qu’on peut  rencontrer facilement au bord des rivières et des lacs. Dans beaucoup de pays africains il est considéré comme sacré. Le Bénin abrite un grand nombre de serpents, mais ils sont difficiles à voir car ils sont très farouches et prennent la fuite à la moindre alerte. Parmi eux on peut citer le plus grand serpent de l’Afrique, le python de rochers. C'est le plus petit des pythons africains, le python royal, que la plupart des touristes vont rencontrer dans le temple des pythons à Ouidah où on peut se mettre un serpent autour du cou.  Parmi les serpents venimeux on trouve au Bénin la vipère heurtante, la vipère du Gabon, le cobra cracheur et le mamba noir. Au Bénin il y a aussi des caméléons, mais malheureusement dans la plupart des cas, si  on les rencontre ils sont vendus morts aux marchés de fétiches comme ingrédient d’une médicine traditionnelle. Parmi les reptiles au Bénin on peut aussi noter les tortues, notamment les tortues léopards, les varans, les agames multicolores, et le gecko, un animal très répandu et très utile.   Géographie Le Bénin couvre un territoire de 112.620 km². Du Golfe de Guinée au sud, le pays s'étend à l'intérieur jusqu'au Niger au nord et au Burkina Faso au nord-ouest. A l’est, il est limité par le Nigeria et à l’ouest par le Togo. Le sud du pays est constitué d'une plaine côtière basse de 120 km de largeur, parsemée de marécages, lacs et lagunes comme par exemple le Lac Nakoué et Le Lac Ahémé. Derrière cette zone littorale, se forme une région de plateaux, séparés par les vallées des principaux cours d'eau. Au centre de cette région se trouve la Forêt Classée de la Lama, une réserve naturelle. Au nord de cette zone s’étire une plaine recouverte de savane arborée, de forêts sèches et de surfaces cultivées de palmiers à huile, cocotiers, bananes et ananas. Dans cette région se rencontrent fréquemment des formations appelées inselbergs. Le nord-ouest du pays est occupé par un massif montagneux,  qui s’étend du sud-est du Ghana jusqu’au Bénin en traversant le Togo du sud-ouest au nord-est. C’est la chaîne de l'Atakora, dont le point culminant est le mont Sokbaro avec 658 m d’altitude. Cette chaîne, dépassant rarement 600 m d’altitude, est essentiellement composée de quartzites, et se caractérise, par conséquent, par des sols pauvres en substances nutritives. Le pays est limité au nord-est par le fleuve Niger, frontière naturelle avec la République du Niger. Le plus long fleuve du pays est l’Ouémé avec une longueur de 510 km environ. Ses affluents principaux sont l’Okpara et le Zou. Proche de son embouchure le Mono forme la frontière entre le Togo et le Bénin sur plus de 100 km. Près de Grand Popo il se jette dans la mer.   Economie L’économie du Bénin est principalement agricole. Plus de deux tiers des béninois travaillent dans ce secteur. Outre les cultures vivrières traditionnelles on y retrouve également quelques cultures d'exportation, comme le coton, les arachides et l’huile de palme. Le Bénin, tout comme les pays voisins, souffre beaucoup de la faiblesse du cours mondial du coton conjuguée aux subventions accordées par les Etats-Unis et l’Europe à leurs producteurs de coton.  Le secteur industriel ne joue pas un rôle important au Bénin. On peut citer la fabrication de ciment, l’égrenage du coton et la transformation des produits vivriers. Le pays possède également une industrie textile. Le commerce de transit par le port de Cotonou est un secteur très important au Bénin. Près de mille véhicules d’occasion, destinés au Nigéria, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad ou au Mali, arrivent quotidiennement au port de Cotonou. Le commerce informel y est d’ailleurs considérable. Il en va de même pour l’essence de contrebande depuis le Nigéria, qui est transportée dans des mobylettes qui ont été  « aménagées » à cette fin.
Vero Tours
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