Histoire La préhistoire de la Guinée est très peu connue, peu de sites archéologiques ont été répertoriés. Les plus anciennes traces d’habitation humaine découvertes dans le pays sont des vestiges retrouvés à proximité de Conakry dans la grotte de Kakimbo et à Blandé notamment, qui témoignent d’une occupation humaine au néolithique. Vers 900, les Soussou, s’installent en basse Guinée et les Malinké prennent possession de la haute Guinée.  La Guinée actuelle, tout comme son voisin, le Mali, est riche de trois empires : L’Empire du Ghana, l’Empire du Mali et l’Empire Songhaï. Jadis, la Guinée fait jadis partie du royaume mandingue, vassal du riche empire du Ghana fondé en territoire Soninké probablement vers le 6ème siècle. Koumbi Saleh, lieu de résidence du souverain, dont les ruines se trouvent en Maurétanie actuelle, devient la capitale de l’empire. C’est depuis la capitale que l'empereur contrôle la région aurifère et le commerce transsaharien du sel et de l'or qui fondent la prospérité de l'empire. A son apogée, au début du 11ème siècle le Ghana s’étend du fleuve Sénégal à l’ouest aux rives du Niger à l’est et jusque dans la Sahara au nord. Le déclin de l’empire commence avec l’invasion des Almoravides lançant une offensive qui aboutira à la destruction partielle de Koumbi Saleh en 1076.  Au 13ème siècle le roi mandé Soundiata Keita fonde un immense empire : l’Empire du Mali qui grâce aux conquêtes de Soundiata  s'étend entre le Fouta-Djalon, situé à l’actuelle Guinée, et le delta intérieur du Niger au Mali. Sa capitale est Niani qui se situe au nord de la haute Guinée. L'Empire était devenu prospère grâce aux mines d'or, de cuivre, de sel et un grand commerce transsaharien. C’est sous le règne de Kankan Moussa, ou Mansa Moussa que l’Empire du Mali atteint son apogée : de l'actuel Nigéria à l’est à l'océan Atlantique à l’ouest. En 1324/24, il effectue un pèlerinage légendaire à la Mecque au cours duquel il il aurait dépensé tellement d’or, que le cours du métal précieux aurait baissé pendant plus de dix années. Son règne est aussi connu pour être une époque de paix et de prospérité, durant laquelle sont construits de somptueux monuments et les arts atteignent le sommet. Les successeurs de Kankan Moussa ne peuvent pas renouer avec l’ancienne gloire du Mali et à partir du 15éme siècle commence le déclin de l’empire. Un vassal du Mali, l’état songhaï, ose attaquer et piller Niani et réduit en cendres la ville. Dans la seconde moitié du 15ème siècle, Sonni Ali Ber fonde l’empire songhaï avec Gao pour capitale. Son successeur Askia Mohammed crée la dynastie musulmane des Askia sous laquelle l'empire songhaï connaît son apogée. Le Songhaï s'effondre en 1591 suite à l'invasion des armées marocaines  Parallèlement à l’ascension de l’empire songhaï à l’intérieur du continent, les premiers Européens débarquent sur la côte de la Guinée, notamment les Portugais, qui établissent des comptoirs de commerce d’or, d’ivoire et d’épices. Ils sont à la recherche du plus court chemin pour accéder aux Indes. Peu après la découverte de l’Amérique, l’intérêt européen se tourne vers le commerce d’esclaves, comme au Nouveau Monde les planteurs ont besoin de mains d’œuvre bon-marchés pour ses plantations de coton, tabac et canne à sucre. Ce n’est qu’au 19ème siècle que la traite négrière est abolie A l’intérieur du continent, au 17ème siècle et au début du 18ème siècle, une vague de migration peule en provenance du delta intérieur du Niger et du Fouta-Toro, situé dans l’actuel Sénégal, arrive au Fouta-Djalon. Ces éleveurs réputés commencent à propager l’islam et convertir les habitants autochtones. En 1725, Ibrahima Moussa déclare la guerre sainte islamique et instaurèrent un État théocratique sur les hauteurs du plateau avec Karamoko Alpha à la tête qui qui prend le titre prestigieux d'Almamy (commandant des croyants). Des controverses internes et des querelles avec le Toucouleur Oumar Tall facilitent l'implantation des Français dans la région.  La côte ouest est convoitée par les Portugais qui peuvent seulement conquérir la Guinée-Bissau et les Îles du Cap-Vert., les Anglais qui arrivent à obtenir la souveraineté sur le Liberia, la Sierra Leone et la  Gambie et les Français qui réussissent à s’implanter dans les Rivières du Sud comme ils appellent la région de la côte guinéenne. En 1891, la Guinée est proclamée colonie française autonome que l’on appelle désormais « Guinée française  et dépendances ». En 1895 elle est intégrée à l’Afrique occidentale française (AOF). Dès 1882, le Malinké Samory Touré s’oppose férocement à la colonisation française menant une guerre organisée contre l'occupation. Encore aujourd’hui,  Il est considéré comme un héros de l'histoire du pays. En 1898, il est fait prisonnier et déporté au Gabon où il meurt deux ans plus tard. La Guinée devient l’une des plus riches colonies de la France. Dans la première moitié du 20ème siècle, on cultive principalement le caoutchouc, la banane et le café. Ce n’est qu’après la Seconde guerre mondiale qu’on commence à exploiter les ressources minières. Cependant, une conscience politique anticoloniale se développe peu à peu qui se manifeste sous la forme de la création de différentes organisations, de syndicats et de partis politiques. Parmi les personnes les plus importantes des mouvements contestataires, on remarque de plus en plus Ahmed Sékou Touré, arrière-petit-fils de Samory Touré et membre du Parti Démocratique de Guinée (PDG). Lorsque, en août 1958, Charles de Gaulle propose aux pays de l'Afrique francophone le choix entre l’indépendance et l’autonomie  au sein d'une Communauté française, c’est  Sékou Touré, en ce moment vice-président du premier gouvernement guinéen, qui est le seul à affronter de Gaulle et à lui dire non. La Guinée est le seul pays parmi les colonies à choisir l’indépendance qui est proclamée le 2 octobre 1958. Sékou Touré devient le premier président de la 1re République. Cette décision entraîne une rupture immédiate des relations politiques et économiques avec la France. A leur départ les Français démantèlent toute l’infrastructure qu’ils ont développée pendant l’époque coloniale et laissent derrière eux le chaos. Sékou Touré rejoint, très tôt, le camp socialiste et adopte le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de gouvernement. En 1967, il lance une révolution culturelle sur le modèle chinois. Il nationalise les sociétés et entreprises et crée des fermes d’Etat et dès lors il exerce un pouvoir despotique. Tous les opposants au régime sont incarcérés, torturés et exécutés. L'isolement diplomatique du pays, conjugué à une économie mal planifiée, mènent la Guinée à la faillite. Seules les émeutes qui éclatent à la suite d’une révolte des femmes du marché en 1977 contraignent Sékou Touré à assouplir le régime et se rapprocher à la France et aux pays africains voisins. En 1984, Sékou Touré meurt après une malaise cardiaque. Après sa mort, un gouvernement d'intérim est mis en place, bientôt renversé par le colonel Lansana Conté qui devient président de la République. Au début de sa présidence il promet de respecter les droits de l’homme, lutter contre la corruption et assainir et consolider l‘économie. Mais à la fin de son règne la Guinée est le pays le plus corrompu de l’Afrique, l’économie s’est effondrée et des manifestations contre son régime sont brutalement réprimées. Le 22 décembre 2008 Lansana Conté décède des suites d'une longue maladie (leucémie et diabète aigu) à l'âge de 74 ans. Un jour après sa mort, le capitaine Moussa Dadis Camara est porté au pouvoir à la suite d’un coup d’Etat, et devient le troisième président de la République de Guinée le lendemain. Le 3 décembre 2009 le président est grièvement blessé par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité qui tire une balle dans la tête. Le numéro deux de la junte militaire, Sékouba Konaté, assure l'intérim et le 7 novembre 2010 les élections démocratiques ont lieu, remportées par Alpha Condé, adversaire de longue date de Lansana Conté.  Population Parmi les 10,2 millions d’habitants on distingue un grand nombre d’ethnies dont trois sont dominants:: les Peuls, les Malinké et les Soussous. Les Peuls constituent la plus grande ethnie représentant 40% de la population et habitent principalement le Fouta-Djalon. Ils se sont installés en Guinée au 17ème siècle lors d’une grande vague de migration depuis le Mali. Les Malinké sont la deuxième plus grande ethnie représentant 30% de la population totale. Ils occupent la haute Guinée. Les Soussous, comme les Malinké issus du Mandé, constituent 20%. Ils habitent les plaines de la Guinée maritime notamment Conakry. Les Forestiers, c’est-à-dire les peuples de la Guinée forestière qui se composent de différents groupes ethniques ayant chacun ses propres traditions et coutumes, représentent 10%. Les peuples forestiers comprennent les Kissi, les Toma et les Guerzé. Les Kissi occupent la région de Kissidougou. Représentant 8% de la population totale ils constituent le plus grand groupe ethnique en Guinée forestière. Les Toma sont regroupés aux environs de Macenta, et les Guerzé sont de N’Zérékoré. Parmi les autres ethnies de la Guinée on peut citer les Baga qui occupent la région de Kamsar, les Konianké, les Kuranko, les Manon et les Kono, ainsi que les Bassari et les Coniagui.  Religions Les musulmans représentent 85% de la population qui pratiquent un islam  très tolérant et modéré. Le reste de la population est animiste ou chrétien. Ils occupent particulièrement la Guinée forestière. Il y règne un haut niveau de tolérance envers les gens d'autres confessions   Langues Le Français est la langue officielle de la Guinée. Il existe en outre un grand nombre de langues locales y compris le soussou, qui est parlé sur la côte et à Conakry, ainsi que le pulaar, la langue des Peuls, le malinké, le toma, le guerzé, le kissi et beaucoup d’autres.  Flore et faune La flore La savane au nord-est du pays est dominée par le baobab (Adansonia digitata), le manguier (Mangifera indica), le karité (Vitellaria paradoxa) et le néré (Parkia biglobosa). On rencontre dans cette région le kapokier rouge (Bombax ceiba), originaire des régions tropicales d'Asie et, de la même famille, le kapokier à fleurs blanches, aussi appelé fromager (Ceiba pentandra), qui se distingue par ses énormes racines-contreforts. On peut citer aussi le flamboyant, originaire de Madagascar que l’on voir fréquemment.  Dans le Fouta-Djalon de différentes espèces de pins ont été introduites par Auguste Chevalier. On trouve aussi des forêts de bambous de Chine dans cette région. On y cultive les fraises, ainsi que les arachides, les pommes de terre, et beaucoup de légumes et céréales. Le paysage se caractérise par les anacardiers et les eucalyptus importés de l’Australie. Les cours d’eau sont souvent bordés par le pandanus qui se distingue par ses racines échasses caractéristiques. Les fougères arborescentes, cependant, sont très rares. La zone côtière, parsemée de marécages et de mangroves, est plantée de cocotiers, de plantations de palmiers à huile, de bananes et d’ananas ainsi que de rizières.  La forêt primaire de la Guinée forestière a presque totalement disparu. Les monts Nimba sont dominés par une  forêt secondaire. Dans la Forêt Classé de Ziama on trouve des arbres à bois dur tels que l’azobe et l‘acajou. Un Entandophragma cylindricum géant y est le plus grand arbre.   La faune La faune du Togo a subi de graves destructions en raison du braconnage et de la dégradation de l’habitat de beaucoup d’animaux causée par l’exploitation forestière anarchique. Il reste quelques éléphants des forêts dans la région de Sérédou, quelques lions et léopards vers Faranah et dans la région au nord de Siguiri. Parmi les animaux les plus nombreux sont les primates tels que les chimpanzés, les singes verts, les singes rouges et les babouins. Les monts Nimba offrent la meilleure possibilité de les voir. On y trouve aussi quelques espèces d’antilopes. Le Parc National du Haut Niger a malheureusement été négligé. Dans le parc de la Mafou, entre Faranah et Kankan, on est en train de réintroduire des chimpanzés et des hippopotames. Au nord du pays, à la frontière sénégalaise, se situe le parc transfrontalier de Niokolo-Badiar qui compte 80 espèces de mammifères environ y compris le lion et le léopard, la hyène tachetée, de différentes espèces de primates tels que le chimpanzé, le singe vert et le singe rouge, l’éléphant, l’hippopotame, la civette, la genette et beaucoup d’autres.  On y compte un grand nombre de reptiles. Dans les rivières on trouve des crocodiles du Nil. Le pays abrite un grand nombre de serpents, mais ils sont difficiles à voir car ils sont très farouches et prennent la fuite à la moindre alerte. Parmi eux on peut citer de différentes espèces de cobras, le mamba vert et la vipère heurtante. 726 espèces d’oiseaux ont été recensées en Guinée, dont 9 sont menacées. Le long de la côte, dans les estuaires et dans les marais à mangroves on rencontre des flamants roses, des pélicans et de différentes espèces d’hérons. Dans les forêts et dans la savane de nombreuses espèces d’oiseaux de proie sont représentées y compris l’aigle martial, le circaète brun et le milan noir. Le rollier d'Abyssinie y est très répandu. On peut noter également une diversité d’étourneaux, de tisserins, calaos, souimangas, martins-pêcheurs et beaucoup d’autres.   Géographie La Guinée couvre un territoire de 245.855 km². Le pays est encadré de l’océan Atlantique à l’ouest, du Mali au nord-est, de la Côte d’Ivoire au sud-est, du Sénégal et de la Guinée-Bissau au nord et de la Sierra Leone et le Libéria au sud. Le pays est divisé en quatre grandes régions : la basse côte ou Guinée maritime, qui est constituée par de nombreuses baies, marécages et îles situées devant la côte ; le Fouta-Djalon ou Guinée centrale qui atteint une altitude de plus de 1500 m où naissent beaucoup de rivières y compris le Niger, troisième fleuve africain, ainsi que les fleuves Sénégal et Gambie ; la haute Guinée, une région vallonnée qui recouvre le plateau de Mandingue atteignant une altitude de 500 m et la Guinée forestière avec les Monts Nimba, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui culminent au mont Richard-Molard, à 1752m le plus haut sommet du pays.   Economie Bien que la Guinée dispose de nombreuses ressources potentielles, elle est pourtant classée parmi les pays les moins avancés du monde ce qui s’explique surtout par la corruption et l’économie souterraine.  On estime que 80% environ de la population active est occupée dans le secteur primaire, la plupart d’entre eux dans le cadre d'une économie de subsistance. Les cultures, destinées à la consommation interne, sont celles du manioc, du mil, de la pomme de terre, la banane et du riz. On trouve aussi des plantations de palmier d’huile, qui est utilisé pour la fabrication de l’huile rouge. L’élevage et la pêche maritime jouent également un rôle important dans l’économie du pays. La Guinée tire l'essentiel de ses richesses de ses ressources minérales. Elle recèle des gisements de bauxite, or,  diamants,  nickel, uranium, minerai de fer etc. La Guinée est le deuxième producteur mondial de bauxite. Les produits principaux d’exportation sont, outre la bauxite, la cimenterie, l’or et les diamants, ainsi que le café et le poisson. Parmi les produits d’importation on peut citer les produits alimentaires, notamment le riz, et les produits de consommation.
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